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Si vous cherchez à adopter un mode de vie plus équilibré, les chances sont fortes que vous ayez déjà entendu parler du régime méditerranéen.


Ce régime n'est pas seulement un ensemble de règles alimentaires, c'est un véritable mode de vie.

Bien sûr, il se caractérise par une alimentation riche en fruits, légumes, légumineuses, poissons, huile d'olive et une consommation modérée de vin. Mais il va bien au-delà de la simple nutrition : il incarne une manière de vivre en harmonie avec son corps, son entourage et son environnement. Il s'accompagne d'un style de vie actif, où la marche et l'exercice sont intégrés, et il prône avant tout un état d'esprit détendu, social et convivial.


Les repas deviennent alors des moments de partage, où l'on prend le temps de savourer les plats ensemble, dans une atmosphère de convivialité et de célébration de la vie. Ce n'est pas une question de ce que l'on mange, mais aussi de comment et avec qui on mange. Une approche équilibrée, qui ne se limite pas à l'assiette, mais qui touche tous les aspects du bien-être.


Les Principes du Régime : Une Célébration de La Nourriture et de la Vie



Le régime méditerranéen ne se résume pas simplement à une liste d’aliments à consommer, mais à une véritable philosophie de vie qui place la nourriture au cœur des interactions sociales et du bien-être. Voici les éléments clés qui définissent ce mode de vie alimentaire, souvent représenté sous la forme d’une pyramide alimentaire.


La Pyramide Méditerranéenne


La pyramide méditerranéenne est une excellente façon de visualiser l’équilibre de ce régime.


Au bas de la pyramide se trouvent les fondations du régime, sur lesquelles reposent les principes essentiels :

Légumes, fruits, céréales complètes, légumineuses et noix : Ces aliments sont consommés quotidiennement en grande quantité. Les légumes frais, comme les tomates, les aubergines, les épinards et les poivrons, ainsi que les fruits comme les agrumes, les pommes et les baies, forment l’essentiel de chaque repas. Les légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots) et les noix (amandes, noix de cajou, noisettes) sont également des sources cruciales de fibres et de protéines végétales.

Huiles saines, principalement l’huile d’olive : L’huile d’olive extra-vierge est la graisse de choix du régime méditerranéen. Elle est utilisée non seulement pour la cuisson, mais aussi dans les salades et autres préparations culinaires. Riche en acides gras mono-insaturés et en antioxydants, elle aide à réduire les risques de maladies cardiaques et à maintenir un taux de cholestérol sain.

Poisson et fruits de mer : Le poisson, particulièrement les variétés grasses comme le saumon, les sardines, le maquereau et le thon, est une excellente source d’oméga-3, bénéfiques pour la santé cardiaque et cérébrale. Les fruits de mer comme les crevettes, les moules et les huîtres sont également consommés régulièrement.

Protéines animales modérées : La viande rouge et transformée est limitée dans ce régime. Les sources de protéines animales se concentrent davantage sur la volaille, le poisson et les produits laitiers. Le fromage, particulièrement des variétés traditionnelles comme le feta ou le parmesan, et le yaourt sont consommés en quantités modérées.

Vins avec modération : Le vin, en particulier le vin rouge, est consommé modérément et souvent lors des repas. Il est également vu comme un moyen d’encourager la convivialité et la sociabilité, l’important étant de savourer sans excès.


La Relation à la Nourriture : Une Célébration des Saisons et du Partage


Le régime méditerranéen n’est pas uniquement centré sur les choix alimentaires, mais aussi sur la manière de vivre la nourriture. Il est profondément ancré dans la culture méditerranéenne, où la nourriture est un élément central de la vie sociale et un moyen de célébrer les moments importants. Le repas est un moment privilégié pour se réunir en famille ou entre amis, souvent prolongé par de longues discussions et rires. Les aliments sont frais, de saison et locaux, et sont souvent cultivés dans des jardins familiaux ou achetés directement auprès des producteurs locaux. Cette connexion avec la nature et le respect des saisons contribue non seulement à la diversité alimentaire, mais aussi à une alimentation plus durable.


Le régime méditerranéen incite également à prendre le temps de savourer les repas, à éviter les aliments ultra-transformés et à s’éloigner des repas pris sur le pouce. Cela fait partie de l’idée que bien manger n’est pas une contrainte, mais un plaisir à célébrer. Le rituel de manger devient donc un moment de détente et de convivialité, loin du stress quotidien.


Une Célébration de la Vie et de la Santé


Au-delà des principes alimentaires, le régime méditerranéen englobe une approche plus large du bien-être. Il s’agit d’un mode de vie actif, où la marche et les activités physiques modérées, comme le jardinage ou la danse, font partie intégrante du quotidien. Ce régime encourage aussi un état d’esprit plus détendu, où la convivialité, le plaisir de manger, et les relations humaines sont au centre. Il est également lié à un environnement de bien-être social et émotionnel, avec une attention particulière portée à l’équilibre entre travail, loisirs et interactions sociales.



Pourquoi est-il aussi bon pour la santé ?


Un Coeur en Bonne Santé


Le coeur, ce moteur vital de notre corps, paradoxalement puissant et fragile, mérite toute notre attention. Plusieurs études, dont la célèbre étude PREDIMED (qui reste de nos jours l'une des seules études scientifiques de long terme réalisée au sujet de la nutrition) ont révélé que les personnes suivant ce régime avait un risque significativement plus faible (30% !) de crises cardiaques, d'AVC et de décès prématurés liés aux maladies cardiovasculaires.


Le secret ? Il réside dans les graisses saines, comme celles de l'huile d'olive et des poissons gras, qui réduisent l'inflammation et améliorent la circulation sanguine.


Moins de Cancer, Plus de Vie


Le cancer est l'une des principales causes de mortalité dans le monde, et il semble que le régime méditerranéen pourrait bien aider à réduire les risques. En effet, sa richesse en antioxydants provenant des fruits, des légumes, de l'huile d'olive, ainsi qu'en fibres, a été associée à une réduction de l'incidence de certains cancers, en particulier le cancer colorectal et du sein. Les polyphénols contenus dans l'huile d'olive, comme l'oléocanthal, ont des effets anti-inflammatoires et anticancéreux puissants qui peuvent contribuer à prévenir ces maladies.


Un Métabolisme Boosté et une longévité à toute épreuve


La gestion du poids et de la glycémie est essentielle pour prévenir des maladies comme le diabète de type 2. Le régime méditerranéen, riche en fibres et en graisses saines, est parfait pour réguler votre sucre sanguin et vous aider à maintenir un poids équilibré.


Les habitants du sud de l'Italie ou de Grèce, qui suivent ce régime, vivent souvent en meilleure santé. Ces "Blue Zones" sont des régions clairement identifiées comme ayant un point commun. Lequel ? Un régime riche en fruits, légumes, noix, légumineuses et une consommation modérée de poissons et de vin.


Ces ingrédients permettent non seulement de vivre plus longtemps, mais aussi de vieillir en bonne santé. Pourquoi ne voudrait-on pas suivre l'exemple ?


Un Cerveau en Bonne Santé


Le cerveau est un autre organe qui bénéficie de ce régime. De nombreuses études ont en effet montré que ce régime aide à préserver les fonctions cognitives et réduit le risque de maladies neurodégénératives comme Alzheimer. Nourrir votre cerveau d'acides gras oméga-3 et des antioxydants contenus naturellement dans l'huile d'olive est un des moyens prouvés permettant de garder un esprit vif, même en vieillissant.


Ancel Keys et l’Étude des Sept Pays : L’Origine du Règlement Méditerranéen


Si le régime méditerranéen est aujourd’hui reconnu mondialement, c’est en grande partie grâce au travail de Ancel Keys, un chercheur américain des années 1950.


Son étude, connue sous le nom de l’étude des Sept pays, a observé des populations vivant dans des pays méditerranéens, comme la Grèce et l’Italie, et a comparé leurs habitudes alimentaires et leur santé cardiaque à celles d’autres pays, notamment les États-Unis. Aujourd'hui, cette étude demeure l'une des seules jamais réalisée de cette ampleur, sur une période de long terme, au sujet de la nutrition.


Résultat : les populations méditerranéennes, malgré une consommation plus élevée de graisses, avaient des taux beaucoup plus bas de maladies cardiaques. Leurs secrets ? Une alimentation riche en plantes, en poissons et en graisses saines.


Le Lobby de la Viande : Pourquoi Cherche-t-on à Discréditer le Régime Méditerranéen ?


Malgré ses avantages prouvés, le régime méditerranéen rencontre une résistance, en particulier de la part de l’industrie de la viande. Cette dernière représente une énorme part de l’économie mondiale, et une promotion du végétal et de la réduction de la consommation de viande pourrait avoir de lourdes conséquences économiques. D’un autre côté, l’industrie de la viande finance parfois des études et des campagnes pour minimiser les risques associés à la viande, en particulier la viande rouge et transformée, afin de protéger ses profits.


Les lobbies de la viande mettent souvent en avant les bienfaits de la viande (protéines, fer) tout en minimisant les dangers pour la santé des viandes transformées et rouges, qui sont liées à un risque accru de cancer colorectal, de maladies cardiovasculaires et d’autres problèmes de santé. En parallèle, les campagnes marketing insistent sur l’aspect “traditionnel” et “naturel” de la viande dans nos repas, créant ainsi un environnement favorable à la confusion et à l’hésitation des consommateurs.


Bien que le régime méditerranéen soit soutenu par de nombreuses études scientifiques et qu’il soit considéré comme un modèle alimentaire sain, durable et bénéfique pour la santé, il fait face à des tentatives de discrédit par certains groupes d’intérêts, notamment l’industrie de la viande et des produits transformés. Ces lobbys, qui représentent des secteurs économiques énormes, cherchent souvent à minimiser ou à détourner l’attention des recherches qui montrent les avantages du régime méditerranéen, et voici comment ils s’y prennent.


Minimisation des Risques de la Consommation de Viande


L’industrie de la viande, en particulier la viande rouge et transformée, a un intérêt économique majeur à maintenir la consommation de ces produits. En effet, ces industries génèrent des milliards de dollars chaque année. L’un des moyens les plus courants de discréditer les régimes végétariens ou à base de plantes, comme le régime méditerranéen, consiste à minimiser les risques pour la santé liés à la viande rouge et transformée. Plusieurs études scientifiques, dont celles de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ont clairement établi que la viande transformée est cancérogène (c’est-à-dire qu’elle peut provoquer le cancer) et que la viande rouge est probablement cancérogène. Cependant, des groupes de pression de l’industrie de la viande financent parfois des études qui relativisent ces conclusions et présentent la viande sous un jour plus favorable, notamment en insistant sur sa richesse en protéines et en fer. Ils affirment souvent que l’accent mis sur les risques de la viande est exagéré, en ne tenant pas compte d’autres aspects de l’alimentation.


Par exemple, en 2015, l’Organisation mondiale de la santé a classé la viande transformée (comme les saucisses, les charcuteries, etc.) dans la catégorie des cancérogènes de groupe 1, et la viande rouge dans celle des cancérogènes de groupe 2A. Cette annonce a provoqué une réaction immédiate des lobbys de la viande, qui ont cherché à minimiser la portée de ces conclusions en soulignant que d’autres facteurs de mode de vie, comme le tabagisme, avaient des effets beaucoup plus nocifs sur la santé. Certaines organisations ont même lancé des campagnes de communication pour “réhabiliter” la viande rouge en tant que produit sain, en déformant ou en manipulant les données scientifiques disponibles.


Campagnes de Publicité et Stratégies Marketing


Les lobbys de la viande et des produits transformés utilisent également des stratégies de marketing agressives pour influencer l’opinion publique. Ils financent souvent des campagnes publicitaires qui véhiculent l’idée que “la viande fait partie d’un régime équilibré” et qu’elle est indispensable à une alimentation saine. L’industrie de la viande se sert également de publicités et d’influenceurs pour promouvoir ses produits, mettant en avant des slogans comme “Manger de la viande, c’est naturel” ou “Les protéines animales sont essentielles pour la santé”. Ces messages sont souvent diffusés à grande échelle, créant une forme de pression sociale qui pousse les consommateurs à continuer de consommer de la viande, même en dépit des preuves scientifiques croissantes qui en démontrent les risques pour la santé à long terme.


Une autre méthode souvent utilisée est la promotion de la viande comme un aliment traditionnel et naturel, argument selon lequel manger de la viande fait partie de notre histoire alimentaire et de notre patrimoine culturel. Cela permet de créer une connexion émotionnelle avec les consommateurs, les incitant à considérer la viande comme un élément irremplaçable de leur alimentation, et ce, malgré les données scientifiques qui soulignent les dangers d’une consommation excessive.


Pressions Politiques et Lobbying auprès des Gouvernements


Les lobbys de la viande ont également un rôle actif à jouer dans les décisions politiques et les recommandations nutritionnelles émises par les gouvernements. Ces groupes de pression exercent une pression considérable pour influencer les lignes directrices en matière de nutrition, et pour éviter que des recommandations plus strictes ne soient émises concernant la réduction de la consommation de viande. Par exemple, aux États-Unis, des groupes comme la National Cattlemen’s Beef Association (Association des éleveurs de bétail) ont exercé des pressions sur des organismes comme le Department of Agriculture (USDA) pour influencer la rédaction des lignes directrices alimentaires, souvent au détriment des recommandations en faveur d’une réduction de la viande dans l’alimentation.


Dans certains pays, l’industrie de la viande a même tenté d’influencer les recommandations gouvernementales relatives aux régimes alimentaires, en supprimant ou en minimisant les avertissements sur les dangers de la viande rouge et transformée. Des rapports ont montré que les industries de la viande financent souvent des recherches biaisées ou interviennent dans les débats scientifiques afin de maintenir une image positive de la viande.


La Disqualification des Régimes Végétariens ou à Base de Plantes


Une autre tactique utilisée par les lobbys de la viande est de dissuader les gens de passer à un régime végétarien ou à base de plantes, qui est souvent un élément central du régime méditerranéen. Ces groupes utilisent parfois des arguments émotionnels et des stéréotypes pour faire croire que les régimes végétariens manquent de nutriments essentiels comme les protéines et le fer. En promouvant des idées reçues comme “un régime sans viande est incomplet” ou “les végétariens sont souvent mal nourris”, les lobbys cherchent à susciter des doutes chez les consommateurs et à leur faire croire que l’équilibre alimentaire ne peut être atteint qu’avec de la viande.


Certaines campagnes de marketing vont même jusqu’à essayer de faire passer le régime méditerranéen pour une tendance passagère ou une mode alimentaire, en opposition à des “régimes traditionnels” centrés autour de la viande, et ce, malgré les données scientifiques en faveur de l’approche méditerranéenne. Les entreprises de viande cherchent ainsi à défendre leur produit en le présentant comme un aliment indispensable, malgré les risques évidents pour la santé.


Une Lutte pour l’Information


En fin de compte, les tentatives de discréditer le régime méditerranéen par l’industrie de la viande reposent sur des arguments économiques, mais aussi sur des tactiques de manipulation de l’information. Cependant, malgré ces efforts, les preuves scientifiques continuent de s’accumuler en faveur d’un régime plus végétal, basé sur des aliments sains et non transformés, comme le régime méditerranéen. Les consommateurs doivent être conscients des influences qui cherchent à modeler leur choix alimentaire, et s’appuyer sur les recherches objectives pour prendre des décisions éclairées en matière de santé



Conclusion : Pourquoi Adopter le Régime Méditerranéen ?


En résumé, le régime méditerranéen est un véritable allié pour votre santé. Il protège votre cœur, réduit les risques de cancer, améliore votre métabolisme, vous aide à vivre plus longtemps et protège votre cerveau. Mais ce n’est pas tout, il s’agit aussi d’un mode de vie durable, qui respecte l’environnement et nourrit votre corps avec des aliments naturels et non transformés. Alors pourquoi ne pas essayer ?


Il est grand temps de remettre en question les discours qui essaient de vous faire croire que la viande doit être l’élément central de chaque repas. Adoptez plutôt un mode de vie inspiré des populations méditerranéennes, et vous pourriez bien constater des améliorations notables dans votre santé et votre bien-être au quotidien. À vos assiettes, la Méditerranée vous attend !



 
 
 

Dernière mise à jour : 8 déc. 2024


Pour les coureurs amateurs, le concept de 'Threshold Run' semble devenir l'élément incontournable d'un plan d'entraînement sérieux.

Bien que largement reconnue pour jouer un rôle clef dans l'amélioration des capacités aérobiques des coureurs (cfr: la "Méthode Norvégienne"), cette méthode présente aussi quelques limites. Et oui, au risque de décourager certains, la réponse courte est qu'il n'existe pas d'entraînement miracle. Cependant, un plan équilibré et de la discipline peuvent vite amener des résultats magiques !


Et si vous voulez creuser la réponse longue, c'est par ici !


Tout d'abord, que veut dire "Threshold" ?

Threshold, ou 'Seuil' en français, indique une limite. Et c'est déjà là que cela se corse, car il en existe plusieurs ! Le niveau de confusion autour de ce terme est donc considérable en faisant un tour d'horizon des nombreux Blogs, vidéos Youtube, coachs/influenceurs....


Alors, qu'en est-il exactement ?


En réalité, deux types de seuil sont à distinguer :

  • Le Threshold Aérobique ou Ventilory Threshold I

  • Le Threshold Anaérobique (Lactate Threshold) ou Ventilary Threshold II


Attention, ces deux notions sont clef, car ces deux seuils sont des points de référence essentiels pour optimiser son entraînement.


Production d'énergie


Avant d'aller plus loin, il est important d'avoir quelques notions propres au fonctionnement de notre belle machine humaine.

Lorsque nous faisons de l'exercice, nous utilisons de l'énergie produite par la contraction de nos muscles. Mais nos cellules musculaires ont besoin de carburant pour ceci : l'ATP.


Cela étant, l'ATP n'est stocké dans nos muscles que quelques secondes tout au plus.

Il nous faut donc un moyen d'en produire encore et encore pendant un effort.


Parce que notre corps humain est très bien fait, il n'y a pas qu'une seule façon de produire de l'ATP, mais bien trois :

  • Le système ATP-PC (prédominant à très forte intensité, courte durée). Ce système, prédominant jusqu'à 30 secondes d'exercice intense, utilise l'ATP stocké dans les muscles, puis produit de l'énergie additionnelle très rapidement en convertissant la phosphocréatine en ATP. Ce système de production d'énergie ne demande pas d'oxygène.

  • Le métabolisme anaérobique (prédominant à intensité forte, durée courte-moyenne). Ce système, prédominant dans les efforts entre 30 secondes et 10 minutes, utilise le glucose présent dans notre corps et qui, après une série de réactions chimiques, permet de générer du pyruvate. Le pyruvate est ensuite utilisé anaérobiquement pour produire de l'ATP, mais sont aussi générés quelques "déchets" : du lactate, de l'acide lactique et des ions à hydrogène. Ici encore, ce système de production d'énergie ne demande pas d'oxygène.

  • Le métabolisme aérobique (prédominant à intensité moyenne à faible, durée moyenne à longue). Ce système, prédominant dans les efforts de plus de 10 minutes, utilise de l'oxygène pour convertir le pyruvate en ATP dans les mitochondries des cellules. Ce système demande de l'oxygène en suffisance pour pouvoir fonctionner.


(NB : pendant un effort, plusieurs systèmes sont utilisés en même temps pour produire de l'énergie.)


Et les Thresholds dans tout ça ?


Threshold Aérobique ou Ventilory Threshold I


En nous basant sur ce que nous venons d'apprendre sur les systèmes de production d'ATP, il faut comprendre le seuil de Threshold Aérobique (Ventilory Threshold I) comme le seuil d'effort à partir du quel on constate une augmentation du niveau de lactate par rapport à notre niveau "baseline".

C'est en fait le moment à partir du quel la contribution du métabolisme anaérobique par glycolyse est remarquée. A ce moment, le métabolisme aérobique demeure néanmoins le système de production d'énergie dominant.


Comment l'identifier ?

La réponse scientifique (et laborieuse) : mesurer le lactate régulièrement pendant un effort en augmentant progressivement l'intensité de l'exercice pour identifier le moment à partir du quel le niveau de lactate augmente (en prenant des mini-prélèvements sur son doigt)

La réponse pratico-pratique :

  • "A la sensation" : cela correspond à un effort qu'on doit pouvoir maintenir sur 2-4 heures (allure Marathon pour les coureurs les plus avancés)

  • Rythme cardiaque : effort qui correspond à 60-70% de votre fréquence cardiaque maximale


Le Threshold Anaérobique (Lactate Threshold) ou Ventilary Threshold II


Ce seuil vient logiquement après le seuil aérobique et se caractérise par le moment à partir duquel le niveau de lactate commence à augmenter de manière exponentielle (= moment où l'augmentation du niveau de lactate s'accélère). Au-delà de ce seuil, c'est le métabolisme anaérobique de production d'énergie qui prend le dessus.


Comment l'identifier ?

Encore une fois, la réponse scientifique (et laborieuse) : mesurer le lactate régulièrement pendant un effort en augmentant progressivement l'intensité de l'exercice pour identifier le moment à partir du quel l'augmentation du niveau de lactate s'accélère.


La réponse pratico-pratique :

  • "A la sensation" : cela correspond à un effort qu'on doit pouvoir maintenir sur une course d'une heure.

  • Rythme cardiaque : effort qui correspond à 85-90 % de votre fréquence cardiaque maximale


Quid de l'entraînement ?


Pour les coureurs qui s'entraînent pour des distances > 3km


S'entraîner dans une zone sous le Threshold Aérobique (Ventilory Threshold I), entre 60 et 70% de sa fréquence cardiaque maximale, est essentiel pour développer sa capacité à produire un effort sur une durée plus longue. Pour ceci, pas de secrets : du volume, de la constance, du volume et encore de la constance. Chez les athlètes, environ 80% du volume d'entraînement est réalisé dans cette zone.


Attention néanmoins à faire ce volume "relativement" proche de ce threshold aérobique, car certaines études montrent que des efforts trop en deçà de celui-ci (en-dessous de 60% de la fréquence cardiaque maximale) ne développent pas vraiment cette capacité aérobique.


S'entraîner au Threshold Anaérobique (Ventilory Threshold II) permet de donner la place nécessaire pour que le Threshold aérobique continue à augmenter. Cet entraînement devient donc important à partir du moment où les coureurs ont déjà de très solides bases aérobiques. Dans la méthode norvégienne (qui sera l'objet d'un article dédié), ces entraînements ont parfois lieu deux fois sur la même journée, intelligemment répartis en intervalles qui permettent d'éviter une accumulation trop forte du lactate ou une déplétion trop précoce du glycogène.


 
 
 
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